l'encrier de rosemarie

l'encrier de rosemarie

Saint-Sylvestre

Je suis mort. J'ai de la peine à y croire, mais à constater à quel point je suis à l'étroit dans cette caisse, c'est sûrement vrai. Allongé, les mains croisées sur mon ventre, costume noir, cravate, chaussures en cuir bien cirées. J'ai froid. Peut-être parce que je suis mort? Ou peut-être parce qu'on se les gèle dans... Dans quoi, au fait? Je ne peux pas tourner la tête. Heureusement, ma vue reste dégagée: ils n'ont pas encore posé le couvercle. Je regarde le plafond. Blanc, aucun indice. Du coin de l'œil droit, je distingue la lueur d'un cierge. De l'autre côté, il me semble voir un lutrin. Donc, on se les gèle dans une église.

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Ce texte a été publié dans le Cahier 2020 de la Société des Ecrivains Valaisans (SEV)



08/01/2020
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